Newsletter No 2 mars 2013 – Usages innovants en e-éducation

Newsletter du sous-projet IDEFI uTOP INRIA Valorisation de la recherche par la formation

No. 2 – mars 2013
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Quelques chiffres

Quoi de neuf en e-éducation ?

Initiatives

  • Le premier MOOC irlandais, « Introduction to Lean Sigma Quality », sera un MOOC sur le management. Un article nous présente brièvement ce cours qui sera diffusé via ITsligo. (Voir l’article)
  • Nouveau MOOC francophone : la Sorbonne proposera un MOOC en droit des sociétés en septembre prochain (voir l’annonce).
  • Lancement de ReSOP, MOOC sur les réseaux sociaux, à l’initiative de Pedago-TIC et d’École Numérique (voir l’article).
  • L’université West Virginia a lancé un MOOC sur les technologies de la communication WCUCommMOOC.
  • Lancement fin février du MOOC OSOE (One Student One ERP), par l’Université Internationale SUPINFO et par TU Dresden. Il s’agit du premier MOOC sur les ERP, utilisant l’outil open source ERP5. Plus de 1500 étudiants de 112 pays y participent (voir l’annonce).
  • L’Open University proposera à la mi-mars un MOOC sur le thème « Open Education » (voir l’annonce)
  • Le dernier séminaire gouvernemental sur le numérique a proposé 18 mesures-clés dont une concernant le projet France Universités Numériques (FUN), évoqué en Janvier dernier.

Nouveaux cours

Blended learning

  • 25 fév 2013 : un cours de Coursera sera intégré dans un cours de Princeton en blended learning (Voir l’article).
  • 01 mars 2013 : un programme d’éducation pilote se fondant sur les cours de la Khan Academy a été lancé dans l’Idaho (Voir un article sur le sujet).

Partenariats

  • 18 fév 2013 : 6 nouveaux participants à FutureLearn : les universités de Bath, Leicester, Nottingham and Reading, Queen’s University Belfast, et la British Library (voir l’annonce).
  • 21 fév 2013 : 29 nouvelles institutions, dont l’École Polytechnique, se joignent à Coursera. La plateforme offrira désormais des cours en chinois, espagnol, français et italien. (voir un article sur le sujet)
  • 21 fév 2013 : EdX s’ouvre à l’international avec 6 nouveaux partenariats (voir un article sur le sujet).
  • 04 mars 2013 : le British Council rejoint l’initiative FutureLearn (voir l’article).

Difficultés

  • 18 fév 2013 : sur Coursera, un professeur décide d’abandonner son MOOC avant la fin. (Voir l’article).

Bilans

  • 05 fév 2013 : un bilan complet (21 pages) a été réalisé par la Duke University sur le Cours « Bioelectricity: A Quantitative Approach ». Ce cours est le premier MOOC proposé par la Duke University. Il fait partie des cinq cours reconnus par l’American Council of Education comme étant de qualité suffisante pour permettre une équivalence à des crédits universitaires. Ce bilan est basé sur des questionnaires soumis aux étudiants et sur des retours détaillés du professeur.

Dossier : « MOOCs et tricherie »

Do Online Students Cheat More Often? (OnlineCollege, Juil 2012)

Avec les MOOCs, des millions d’étudiants ont accès à des cours gratuits en ligne. Mais la récente possibilité d’acquérir par leur biais des crédits universitaires ou des certificats payants risque d’augmenter la tentation de tricher et cela, d’autant plus que le taux d’achèvement des MOOCs est notoirement faible. Comment les grands consortiums luttent-ils contre ce fléau ?

Les cours en ligne ont entraîné l’accroissement du nombre de tricheurs : 73% d’étudiants admettent avoir triché pour des cours en ligne, contre 32% en présentiel. Dès ses débuts, Coursera a reçu des dizaines de plaintes pour plagiat, notamment pour ses cours de sciences humaines et sociales. Contre cela, Udacity et edX se sont associés avec le groupe Pearson pour faire passer des examens en présentiel dans des centres surveillés. Mais pour beaucoup d’étudiants, se rendre dans ces centres relève de l’impossible, que ce soit à cause de la distance ou du coût du déplacement. Coursera a choisi de faire appel à la technologie Signature Track (voir le guide d’utilisation), qui permet d’analyser la façon de taper au clavier, propre à chacun, et a couplé ce procédé à l’usage de webcams : l’étudiant envoie une photo via sa webcam et celle-ci est comparée avec la photo d’identité d’un document officiel envoyé au préalable. Elle a également établi un partenariat avec ProctorU, qui fournit des surveillants à distance via webcam et écrans partagés.

Les entreprises proposant ce genre de service sont en plein boom et ont des méthodes variées. Software Secure par exemple, fait filmer l’examen d’un étudiant, et trois de ses employés regardent l’enregistrement en vitesse accélérée. Turnitin.com s’est spécialisée dans la prévention du plagiat. Mais d’autres entreprises choisissent de s’intégrer dans ce marché de la fraude d’une façon pour le moins surprenante : Wetakeyourclass.com, qui se décrit comme un service de tutorat, propose des experts prêts à suivre les cours en ligne à la place des étudiants et à faire les devoirs à leur place.

Face à cela, peut-on garantir qu’aucune tricherie ne sera commise ? Non. Mais l’objectif ne serait pas d’éradiquer toute tentative, mais plutôt de dissuader les étudiants en amont, afin de prévenir la triche.

Malgré tout, la plupart des MOOCs restent aujourd’hui non surveillés. Certains cours font au préalable signer un code d’honneur, même si l’on sait bien que l’efficacité d’une telle mesure est somme toute relative. Si certains cours ont la bonne surprise d’avoir des taux de triche très faibles, il n’en est pas de même pour tous. Cela affecte-t-il la qualité des MOOCs ? Certains professeurs pensent que construire un cours en ne pensant qu’aux éventuelles fraudes affecterait son caractère ouvert. L’enjeu ne serait clairement pas là et certains vont même jusqu’à penser que dans le cas particulier des MOOCs, les étudiants ne trichent pas mais apprennent en fait à maîtriser le contenu du cours : pourquoi sinon offrir la possibilité de refaire les exercices (jusqu’à cent fois chez Coursera) ?

Dans les MOOCs, la frontière entre apprentissage et tricherie semble être mince. On est en droit de se demander si cela n’affectera pas le réel apport éducatif de ces cours.

Sources :

Aller plus loin :

Quelques publications

Évènements à venir

  • 12-13 mars – CETIS Conference – Birmingham : « Open for Education: Technology Innovation in Universities and Colleges »
  • 13 mars – e-Learning community event – 10h à 12h30, heure anglaise (événement disponible en streaming) : « The Open University : past, present and future »
  • 19-21 mars – Netjournées 2013 – Enghien les bains : ces journées « rassemblent tous les acteurs de la communauté éducative sur le Forum des nouveautés, usages et retours d’expérience autour des TICE »
  • 26-27 mars – OER 2013 – Université de Nottingham, Angleterre
  • 28-29 mars – ORME 2.13 – Palais des Congrès, Marseille
  • 6 avril – Forum Educavox 2013 – Paris  : « Échanger sur l’Éducation réelle, Éducation virtuelle, l’ enseignement formel, informel, lien humain et social face au numérique »
  • 8-12 avril – lakconference 2013 – Leuven (Belgique) : « Learning Analytics & Knowledge »

Mots clés : « MOOCs, tricherie et fraude », « Signature Track », « Taux d’achèvement des MOOCs », « Blended learning », « cMOOC et xMOOC », « Retour d’expérience sur les MOOCs », « Partenariats en e-éducation », « France Universités Numériques »

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